Samedi 14 janvier, Michel Ciccotti nous a régalés avec une conférence menée tambour battant sur le thème de « l’accompagnement émotionnel du patient de l’ostéopathe ».
Si l’ostéopathe s’adresse au corps, à la structure, il ne doit pas pour autant négliger la part d’influence psychique sur la réalité d’un symptôme. La conférence a donc naturellement commencé par une présentation de certains apports de l’approche psychothérapique à la relation ostéopathe / patient, notamment dans la détermination d’objectifs ou dans la mise en évidence de certains bénéfices secondaires.
Dans un second temps, Michel Ciccotti a précisé les différentes composantes d’une émotion.
L’émotion est donc l’association d’une expression émotionnelle et d’une expérience émotionnelle.
L’expression émotionnelle : c’est un état corporel de tonalité agréable ou désagréable, déclenché par un stimulus objectif ou subjectif, et qui se traduira par des manifestations neuro-végétatives (rougeur, accélération cardiaque, transpiration, tensions musculaires…), hormonales et/ou comportementales (rire, pleurs, fuite ..)
L’expérience émotionnelle : c’est le traitement cognitif de la situation : visualiser la situation, organiser et planifier des solutions, inhiber certaines réactions, jugement, parole interne, utilisation de la mémoire de travail, vitesse de traitement de l’information, ressenti interne de la situation.
Cette notion d’émotion se doit d’être différenciée du sentiment. Pour Antonio DAMASIO : « Les émotions sont donc d’une certaine façon, publiques, on peut les mesurer, les étudier. Les sentiments, par contre, sont privés, subjectifs. Ils sont ressentis par l’individu et lui seul. Il ne s’agit pas de comportements mais de pensées » (Damasio, 2001).
Pour finir, une dernière partie était consacrée à objectiver les structures neurologiques en jeu, et la fonction de chacune dans la création et la gestion d’une émotion.
A travers son expérience et de nombreux exemples, Michel nous a interpellés sur les interrelations entre ce système émotionnel et les réactions corporelles.
La formation qu’il anime sur le même thème permettra d’apporter les méta-outils nécessaires à la déprogrammation de ces interrelations. A suivre…
Sophie Pigot