Dites-nous en un peu plus sur vous :

Lors de mon parcours de vie j’ai obtenu mon diplôme d’infirmier puis de kiné et un premier diplôme d’ostéopathe en 1969. J’ai ensuite suivi quelques formations en acupuncture, homéopathie, nasosympathicothérapie et un diplôme d’iridologue de Monsieur JAUSSAS. J’ai acquis mon diplôme d’ostéopathie de l’ATSA en 1986 et enseigné, dès ce diplôme en poche. Ostéopathe exclusif depuis 1984, je suis actuellement à la retraite mais je continue à transmettre ma passion.

À part le travail j’aime la voile, le golf, les voyages,

Quel regard portez-vous sur l’ostéopathie aujourd’hui :

Retraité, mon regard est moins acéré que pendant mon activité, mais l’évolution de la profession est manifeste et très positive dans le sens où notre métier est maintenant réglementé. Il faut, toutefois, que la formation des ostéopathes soit bonne et sérieuse car il me semble que certaines écoles sont encore trop « limite ».

Quel sont les ostéopathes ou autres personnages qui vous ont inspiré tout au long de votre carrière ? :

Au cours de mes études de kiné à Marseille, j’ai rencontré Jean-Paul KRIMM qui m’a soigné d’une sciatique, ce qui m’a sensibilisé à l’ostéopathie, puis j’ai rencontré Serge MAJAL qui m’a définitivement soigné de mon souci. Cela m’a ouvert les yeux sur cette discipline qui deviendra ma passion et Serge (décédé depuis peu) fut mon associé et ami pendant des années.

À quel moment avez-vous ressenti le besoin de transmettre ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ? :

À la fin de mes études d’ostéopathie. Ma formation étant peu fournie, car cette discipline venait d’éclore en France, j’ai ressenti le besoin d’approfondir et ainsi de transmettre les évolutions de cet art thérapeutique.

Quelle formation animez-vous ? :

J’ai enseigné les techniques réflexes que Robert PERRONNEAU-FERRE m’avait transmises. Puis le viscéral, que Jean PERRIERE m’a demandé de transmettre au sein de l’ATSA dont je suis devenu associé.

Par la suite les synthèses ont naturellement suivi, car je pouvais raisonner synthétiquement sur le corps humain en ostéopathie mais aussi grâce à mes formations annexes (médecine chinoise, auriculothérapie, iridologie, homéopathie etc.…).

Cette année à Eurosteo, en novembre, j’expose une formation sur le traumatisme. J’y inculque les notions de whiplash et de tendon central.

Pourquoi avez-vous créé cette formation ?

Il y avait à l’époque (1985 et après) un « trou » dans nos connaissances. Les Anglo-Saxons nous ont légué le structurel et le crânien, mais le viscéral tel qu’il est enseigné maintenant est le résultat de recherches et travaux français.

On connaît Jean-Pierre BARRAL, mais avant lui J. WEISCHEINK et d’autres qui n’ont pas écrit dans la littérature ostéo, ont œuvré pour que la connaissance synthétique du corps humain progresse.

Quels nouveaux outils vos futurs stagiaires auront en leur possession après avoir réalisé votre formation ?

Leurs mains, tout d’abord, car notre métier est basé sur cette perception. Il ne faut pas perdre cet avantage (la perception manuelle) qui nous différencie de la médecine actuelle.

Pour expliquer ce que je veux faire passer aux étudiants, un PowerPoint est en place, ainsi que des schémas explicatifs.

Mais cet aspect théorique représente seulement 15 à 20 % du temps de leurs séminaires.

Le mot de la fin ?

Ce sera une approche synthétique du traumatisme, si bien décrit par Alain CROIBIER dans ses ouvrages. Les étudiants diront le mot de la fin eux-mêmes au terme de ce séminaire.